Coulisses de la semaine

Coquille : une amitié inattendue au cœur du minuscule

gabrielle

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3 minutes de lecture

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7 mai 2025

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Réalisé par Justine Aubert, Cassandra Bouton, Grégoire Callies, Maud Chesneau, Anna Danton, Loïc Girault, Gatien Peyrude et Justine Raux lors de leur dernière année d’études à l’ESMA, le court-métrage Coquille débarque sur la chaîne YouTube de l’ESMA dans le courant du mois de juin ! Un rendez-vous à ne pas manquer pour celles et ceux…

Une comédie contemplative à hauteur de crustacés

“On voulait parler […] de l’impact que peut avoir l’homme sur le minuscule, et de l’empreinte qu’il laisse sur un monde qu’il ne voit pas, mais qui est bien présent.” Voilà qui résume bien l’idée directrice derrière Coquille, court-métrage réalisé en 2023 qui raconte l’histoire de Bernard, un bernard-l’hermite égocentrique toujours en quête d’une nouvelle coquille, et de sa rencontre avec Morice, un crabe amical à l’apparence peu engageante, caché sous un bouchon en plastique.

Si, à première vue, le spectateur n’entre pas immédiatement en empathie avec Bernard, il finit, au fil de ses tribulations, par s’attacher à ce personnage finalement pas si insupportable, qui se fait le porteur d’une fable moderne, à la fois drôle, touchante et intemporelle, sur l’amitié, la croissance et la transformation.

Une inspiration venue des documentaires animaliers

C’est dans les reportages animaliers que les réalisateurs ont puisé leur inspiration : “Au départ, l’intention était […] de réaliser un film contemplatif et hyperréaliste, imitant pratiquement le genre du documentaire.” À cette fin, les étudiants ayant pris part à ce projet ont dû relever de nombreux défis techniques, notamment pour la création du sable, qui a requis un travail poussé et minutieux en matière de FX.

L’usage du photoscan a également été déterminant, permettant une reproduction 3D ultra-réaliste parfaitement intégrée à l’univers du film : “L’emploi de photoscans a grandement aidé, surtout pour les cailloux, les branches et les coquillages. Pour les cadrages, beaucoup ont été inspirés par la macrophotographie, expliquent les réalisateurs, la grande focale et le bokeh servant à renforcer l’impression de petitesse. » Une combinaison de choix qui a su faire mouche !

Un monde immersif, plein de contrastes

C’est finalement une reconstitution visuelle très crédible qui immerge pleinement le spectateur dans cet univers qu’il pense bien connaître, le poussant ainsi à adopter un regard nouveau, et révélant la diversité et la fragilité de cet écosystème : “L’homme peut représenter un vrai danger […], relatent les réalisateurs.

En allant plus loin, nous nous sommes demandé comment le monde du minuscule pouvait percevoir son environnement, et quels étaient ses défis quotidiens”.

Sur fond d’écologie et de réflexion sur notre place dans l’écosystème, les réalisateurs ont su relever de nombreux défis, tant techniques que narratifs.