The World’s Hardest Game
Tout est dans le titre, ou presque. Créé en 2008 par Stephen “Snubby” Critoph, ce petit jeu Flash a rapidement acquis une réputation auprès des joueurs, de par son niveau de difficulté très élevé.
La mécanique du jeu est quant à elle extrêmement simple. Vous incarnez un carré rouge, qui doit traverser (à l’aide des flèches directionnelles) des zones peuplées de boules bleues se déplaçant à des vitesses différentes et selon des chemins distincts. Une fois dans la zone verte opposée à celle où vous avez démarré, le niveau est terminé.
Seul bémol: chaque mort vous ramène au début du niveau, et vous devez compléter l’ensemble des 30 niveaux pour espérer figurer sur le tableau des scores.
De quoi passer de longues nuits à marteler son clavier, d’autant que le jeu a bénéficié de deux suites depuis, chacune plus dure que la précédente.

Sekiro: Shadows Die Twice
Depuis la sortie de Demon’s Souls sur Playstation 3 en 2009, le studio japonais FromSoftware a gagné une renommée internationale, notamment au travers du niveau de difficulté très élevé de ses RPG comme Dark Souls, Bloodborne, et plus récemment Elden Ring sur Playstation 5.
Mais parmi ceux-ci, le plus difficile d’entre tous est peut-être Sekiro: Shadows Die Twice.
Sorti en 2019, année où il remporte également le Game Awards du meilleur jeu, ce titre d’action-aventure se déroulant dans le monde médiéval japonais offre au joueur la possibilité d’incarner un ninja, samouraï déchu, en quête de vengeance. Sekiro est rapidement devenu un des jeux les plus plébiscités par la communauté FromSoftware.

En effet il se base sur un système de parades et se distingue de ses prédécesseurs par une mécanique de progression centrée sur l’acquisition de compétences plutôt que de niveaux. De plus, il introduit en passant, une nouvelle génération de joueurs au tryhard.
Cuphead

Développé par les canadiens Chad et Jared Moldenhauer, fondateurs du studio MDHR, Cuphead est un jeu de plateforme solo ou à deux joueurs dans un univers rappelant les cartoons des années 1930, et l’esthétique des premiers courts métrages d’animation de Walt Disney.
Mais le côté gentillet du projet s’arrête là. Dans des niveaux de plus en plus complexes où chaque action doit être précisément calibrée pour éviter des hordes d’ennemis aussi loufoques que terrifiants, le joueur solo (ou bien l’équipe) doit parvenir à surpasser cette épreuve pour accéder au boss final.
Un combat qui, s’il est perdu, renvoie inévitablement… au tout début du niveau.
Autant dire que le niveau de frustration peut très vite monter.
Surtout lorsqu’on sait que certains boss ont parfois plusieurs phases à la manière d’un Dark Souls ou d’un Elden Ring, de quoi rendre encore plus épiques ces affrontements qui se déroulent au rythme d’une musique effrénée et très vite anxiogène.
League of Legends
Dans un tout autre style, le jeu vidéo League of Legends (au même titre que son prédécesseur DOTA 2) ne pose pas de réels défis en soi. Bien que la courbe d’apprentissage soit ardue, et que les mécaniques du jeu prennent un certain temps à être assimilées, le principe reste relativement simple. Deux équipes de cinq joueurs s’affrontent dans sur le mode de l’arène de bataille (MOBA en anglais), et le vainqueur est celui qui parvient à anéantir la base adverse.
Mais au-delà de cette mécanique, la difficulté de LoL réside dans le niveau des joueurs que vous affronterez, et dans l’impossibilité de reproduire les mêmes stratégies de partie en partie dans des contextes souvent différents.
Ce n’est pas pour rien que les équipes professionnelles de League of Legends font partie de celles les plus suivies dans l’eSport. Pour celles et ceux qui s’intéressent à cet univers et comprennent les ficelles de ce jeu infiniment complexe, assister à des parties compétitives de niveau mondial est un réel spectacle.

Ori and the Blind Forest
On aurait pu choisir Hollow Knight, autre jeu vidéo indépendant qui présente des défis peut-être encore plus importants. Mais Ori and the Blind Forest, développé par les équipes autrichiennes de Moon Studios, est un jeu (en plus d’être splendide) faussement simple derrière lequel se cachent certaines des séquences de plateformes les plus difficiles de ces dernières années.
Ne vous laissez pas tromper par son esthétique attendrissante, et par le côté mignon du protagoniste que vous incarnez : cette odyssée peut se révéler très brutale, surtout si on s’essaie aux modes de jeu les plus difficiles.
Pour les puristes, les speedrunners ou les personnes en recherche d’un boost d’adrénaline, le mode “vie unique” est sans doute celui qui offrira le plus de sensations fortes. Un jeu à la courbe d’apprentissage plus douce que ceux évoqués précédemment, mais qui peut tout de même donner du fil à retordre même aux joueurs les plus expérimentés.

Les critères qui définissent un jeu difficile
Pour qu’un jeu soit défini comme difficile, de nombreux paramètres existent, prenant en compte tant le niveau d’implication demandé aux joueurs que la dextérité et l’adresse nécessaires à réussir les défis qui sont soumis à ces mêmes joueurs. C’est d’ailleurs cet équilibre qui sera mis en avant en premier lieu dans une école de game design, afin de former les développeurs à juger au mieux de la capacité de leur projet à susciter l’adhésion du public ciblé.
En parallèle, le niveau de complexité des mécaniques de jeu, la finesse des IA rencontrées et des niveaux parcourus sont autant d’éléments qui peuvent rendre un jeu à la fois extrêmement difficile, mais aussi extrêmement satisfaisant pour le joueur qui parvient à en venir à bout.
Car vaincre un boss dans Elden Ring, au prix de très nombreuses tentatives et de plusieurs heures de leveling ardu a une toute autre saveur que vaincre un boss dans Elder Scrolls, même si ces jeux ont des univers similaires.
Quel jeu vidéo est considéré comme le plus dur selon les joueurs ?
Même si cela fait près de 40 ans que celui-ci a été révélé au grand public, le jeu d’arcade Ghosts’n Goblins publié par Capcom reste aujourd’hui considéré comme le plus dur selon la communauté des joueurs. Dans ce jeu, vous incarnez un chevalier du nom d’Arthur qui doit sauver sa princesse kidnappée par le démon Astaroth. Au travers de sept niveaux plus complexes les uns que les autres, Arthur doit parvenir jusqu’au boss pour délivrer sa princesse, avec pour seule arme des lances qu’il projette devant lui, et pour seule défense une armure qu’il perd dès le premier coup qu’il reçoit. Ensuite, au second coup, c’est la mort.
Avec trois suites, des spin offs et de nombreux portages sur les générations de consoles plus récentes, Ghosts’n Goblins reste un must pour celles et ceux qui cherchent du challenge.
Son level design impitoyable, son caractère extrêmement punitif, la multiplicité et la rapidité des ennemis rencontrés en font l’un des jeux de plateforme les plus difficiles jamais créé, d’autant que (spoiler alert), le boss final une fois vaincu vous renvoie au début du jeu, vous obligeant à rejouer l’intégralité des sept niveaux pour découvrir la vraie fin!
Un niveau de complexité de la part des game designers rarement égalé, qui font de ce jeu d’arcade l’un des jeux vidéo les plus durs de tous les temps.
