Tout semble aller mieux lorsqu’un son métallique brise le silence. Une masse gigantesque tombe du ciel. Lalao sort de sa cachette, la masse s’abat sur lui et masque sa vision. Le sol tremble et il manque de tomber dans un gouffre.
Étourdi et paniqué, il se fige, le regard plongé vers le vide lointain. Il ne peut plus descendre lorsque tout devient noir. Désorienté, Lalao avance dans une pénombre inquiétante. Une sirène retentit soudain, et une lumière rouge clignote de façon erratique, révélant un décor cauchemardesque. Le sol tremble, des claquements mécaniques se rapprochent. Lalao se fige, haletant de terreur.
Un mécanisme le percute violemment, le projetant sur le côté. Il s’élance dans la direction opposée, mais la roue l’effleure dangereusement. Un vacarme infernal éclate, enfle jusqu’au paroxysme, puis plonge soudain dans un silence de mort.
Les premières lueurs du jour dévoilent la lente et silencieuse danse du télésiège. Plus loin, Lalao, éjecté du mécanisme, glisse le long d’un siège tremblant. Le soleil se lève.
Fiévreux, il se réfugie dans les hautes herbes. Les sons de la nature reviennent, remplaçant la cacophonie du chantier. Il rentre chez lui et se glisse dans sa souche.
Il ferme les yeux et s’endort. La paix s’efface alors, dévoilant un paysage montagneux ravagé par les constructions humaines. La mélodie de la nature disparaît, remplacée par le sifflement strident des machines.