Le film 3D Coquille : Une épopée miniature
Actualités . 12 Mai. 2025
Réalisé par Justine Aubert, Cassandra Bouton, Grégoire Callies, Maud Chesneau, Anna Danton, Loïc Girault, Gatien Peyrude et Justine Raux, Coquille est un court-métrage signé par la promotion 2023 de l’ESMA. Il sera dévoilé en intégralité sur la chaîne YouTube Esmamovies dès le mois de juin. Un rendez-vous à ne pas manquer pour les amateurs d’animation 3D et de récits empreints de sensibilité.
Une comédie poétique à l’échelle des coquillages
Coquille, c’est l’histoire d’un monde invisible, où l’humain laisse des traces sans même en avoir conscience. “On voulait parler […] de l’impact que peut avoir l’homme sur le minuscule, et de l’empreinte qu’il laisse sur un monde qu’il ne voit pas, mais qui est bien présent.” C’est cette réflexion qui nourrit le cœur du film. Réalisé en 2023, ce court-métrage met en scène Bernard, un bernard-l’hermite vaniteux en quête perpétuelle de la coquille parfaite, dont le quotidien bascule lorsqu’il croise Morice, un crabe au physique rebutant mais au grand cœur, réfugié sous un bouchon en plastique. Entre humour, tendresse et regard critique, Coquille invite à repenser notre rapport au vivant, même dans ses formes les plus discrètes.
S’il semble d’abord difficile à apprécier, Bernard dévoile peu à peu ses failles et son humanité. Au fil de ses péripéties, ce bernard-l’hermite égocentrique gagne en profondeur, jusqu’à susciter une véritable tendresse. À travers lui, Coquille déploie une fable moderne aussi drôle que sensible, qui interroge avec finesse les thèmes de l’amitié, de la maturité et du changement.
Quand le documentaire animalier inspire la fiction animée
Les premières idées de Coquille sont nées de l’observation du réel : les réalisateurs se sont plongés dans l’univers des documentaires animaliers pour concevoir un film à la fois contemplatif et ultra-réaliste, flirtant volontairement avec les codes du reportage. Pour donner vie à cette vision, l’équipe a dû relever d’importants défis techniques, en particulier dans la création du sable qui a exigé un travail d’orfèvre en FX, mêlant précision, patience et exigence visuelle.
Pour ancrer Coquille dans un univers visuel crédible et immersif, les réalisateurs ont largement eu recours au photoscan, une technique clé pour reproduire avec un grand réalisme des éléments naturels comme les cailloux, les branches ou les coquillages : “L’emploi de photoscans a grandement aidé, surtout pour les cailloux, les branches et les coquillages. Pour les cadrages, beaucoup ont été inspirés par la macrophotographie, expliquent les réalisateurs, la grande focale et le bokeh servant à renforcer l’impression de petitesse. » Un parti pris esthétique maîtrisé, qui contribue à l’authenticité du film.
Un univers sensoriel contrasté
Grâce à une reconstitution visuelle saisissante de réalisme, Coquille plonge le spectateur dans un monde qu’il croyait familier, l’invitant à en redécouvrir la richesse, la complexité et la fragilité. Une immersion qui questionne notre rapport à l’environnement, à travers une approche sensible et documentée : “L’homme peut représenter un vrai danger […], relatent les réalisateurs. En allant plus loin, nous nous sommes demandé comment le monde du minuscule pouvait percevoir son environnement, et quels étaient ses défis quotidiens.”
Porté par une réflexion écologique et une volonté de revaloriser l’invisible, le film se distingue par sa capacité à conjuguer exigence technique et profondeur narrative.
Un court-métrage à ne pas manquer, bientôt en ligne sur la chaîne YouTube de l’ESMA !
En avant-goût, découvrez le teaser du film :