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Raul Carbo fondateur du studio In Efecto à l’ESMA


Conférences . 29 Jan. 2019
Montpellier

Raul Carbo,  producteur et directeur artistique des projets au sein d’In Efecto était présent sur le campus de l’ESMA Montpellier

ESMA : Pouvez-vous me décrire votre poste ?

Raul Carbo : Je suis producteur et directeur artistique des projets au sein d’In Efecto.

ESMA : Pouvez-vous me faire un résumé de la journée ?

R.C : J’ai pu rencontrer les étudiants en troisième et quatrième année du Cycle Pro Cinéma d’Animation 3D & Effets Spéciaux pendant environ 3 heures le matin autour d’une présentation et des questions/réponses. J’ai ensuite pu passer voir les différentes équipes pour prendre connaissance des films en cours.

ESMA : Pouvez-vous me faire un résumé de ce dont vous avez évoqué lors de la conférence ?

R.C : Lors de la conférence j’ai présenté le studio In Efecto au travers de deux études de cas : le projet de film publicitaire Michelin Crossclimate, et un projet de série, Vlad et Louise, développé pour Disney et dont nous sommes producteurs.
Au travers de ces projets, différents sujets ont été abordés comme le concept créatif en pub, la relation entre agences de publicité et studios de fabrication, l’importance de l’IP, comment la budgétiser, comment financer un projet de série et trouver des partenaires solides…
Le but était de mettre l’accent sur l’importance des aspects techniques et artistiques des projets, mais de démocratiser et discuter des aspects financiers et du développement des projets plus importants de long métrage ou série.

ESMA : Comment les élèves de l’ESMA s’intègrent au sein du studio d’In Efecto ?

R.C : Le studio accueille régulièrement des stagiaires de l’école lors des périodes d’été pour travailler sur les projets en développement. Mais nous intégrons également dans les équipes des anciens ayant déjà une expérience parisienne ou à l’étranger et notamment en Angleterre, Espagne ou au Canada. L’ESMA offre une formation très complète et pluridisciplinaire, les artistes 3D qui en sortent sont très polyvalents et compétents, ce qui est très appréciable sur des projets de pub qui demandent beaucoup de réactivité et d’efficacité.

ESMA : Que pensez-vous de la formation en 4 ans proposée à l’ESMA (qui était avant en trois ans) ?

R.C : L’ajout d’une année va permettre aux élèves d’une part de consolider leurs connaissances des techniques de base, et de leur laisser une année vraiment libre pour réaliser leurs projets dans un cadre à la fois stimulant et pédagogique. C’est donc une excellente chose, et pour leur formation, et pour la qualité des films qui en sortiront.

ESMA : L’évolution du marché de l’animation en France

R.C : Le marché de l’animation en France connaît actuellement de grands changements. L’arrivée de nouveaux acteurs comme Netflix ou Amazon et la façon dont les spectateurs consomment les films et les séries cassent complètement les codes du marché et la façon de financer les projets. Les nouveaux dispositifs du gouvernement pour aider le cinéma favorisent le rapatriement des productions en France. En 2014, les plus grands studios clamaient aux Rencontres Animation Formation d’Angoulême qu’il fallait oser créer l’emploi en France; et c’est aujourd’hui chose faite. Les embauches dans l’animation ont le vent en poupe et l’industrie manque même de main d’œuvre ! De nombreux studios fleurissent et les studios déjà établis se développent en dehors de Paris; ce sont de très bons indicateurs de la bonne santé de l’animation en France.